Maison de Vacances

C’était plutôt un temps pour s’installer à la terrasse d’un café ou pour se balader au centre-ville… Hier soir, je suis allée au théâtre.

Ce dernier spectacle de la saison, au titre très bien choisi de « Maison de Vacances » est une comédie en création mondiale de Thilde Barboni, auteur belge déjà prolifique (« Elisabeth ou la dérobade amoureuse » et « Imprévus dans un musée » que j’ai eu l’occasion d’applaudir en 2003 entre autres).

Dans son article « Le théâtre et les émotions », l’auteur avoue qu’elle aime que ses pièces débutent par une crise, par un moment où les personnages sont dérangés dans leurs habitudes ou leurs intentions. Dans cette pièce, la contrainte initiale est que tous les personnages veulent s’isoler au calme, se retrouver face à eux-mêmes pour faire le point. Ils vont être confrontés à la présence des autres.

La pièce commence une nuit sous le ciel de Provence, dans une jolie maison de vacances, achetée en co-propriété. Viviane est arrivée le matin même ; elle vient d’abandonner ses études de médecine et souhaite faire le point. Pendant la nuit elle est surprise par un cambrioleur qui se révélera être Thomas, le fils des voisins, avocat et cleptomane depuis son enfance. Viviane n’est déjà plus seule quand apparaissent Léa et Charles, un couple uni depuis 30 ans mais au bord de la rupture (« ça passe ou ça casse ! ») Quiproquos en série, évidemment, puisque les nouveaux arrivés s’imaginent que Thomas est l’ami de Viviane. Quelques heures plus tard, c’est au tour de Charles, le père de Viviane de s’arrêter dans la maison de vacances. Charles est accompagné d’une charmante Vanessa, enceinte… mais pas de lui ! Charles s’est engagé à conduire Vanessa chez ses beaux-parents. Re-quiproquos. Mais c’est une comédie, les choses sont dites en riant, rien n’est dramatique et on assistera à un « happy end ». En tous cas, il est suggéré : Charles rentre chez lui et rejoint son épouse, Charles et Léa ne se sépareront pas cette année-ci, Viviane et Thomas sont visiblement faits l’un pour l’autre et partent au bord de la mer…

Du rire, de l’amour, de la réflexion, les problèmes de la cleptomanie, du vieillissement des cadres, des vacances des parents qui ne sont pas celles que les enfants souhaitent, le couple aussi, la confiance, l’adultère, il y a tous ces thèmes et bien d’autres encore dans cette « Maison de vacances ».