Carnaval et vue sur murs
Depuis qu’à Binche, ce mardi, les gilles ont martelé le sol de leurs sabots, la pluie s’en est allée et le soleil, un soleil annonciateur de printemps, a pointé le bout de son nez.
Encouragé par la température un peu plus clémente, GPh a taillé hier tous les arbres de notre petit jardin. Bien sûr, l’idéal est de faire ces travaux en novembre. Mais pour notre figuier et pour quelques autres, c’était encore le bon moment. Aujourd’hui, mon jardinier préféré a continué sur sa lancée : pulvérisation de bouillie bordelaise.
Puis, fier du travail accompli et jetant ses regards vers le ciel bleu, il m’a proposé de l’accompagner à la jardinerie. Le but : achat de terreau et de tourbe pour recharger et nourrir les parterres dégarnis. Au passage, achat de deux pots et de deux petits buis non taillés que nous allons regarder grandir.
A peine rentrés, nous constatons que le soleil a donné à nos nouveaux voisins de larges envies d’élagage.
Mais c’est qu’il ne taille pas, notre voisin, il coupe tout son lierre que nous avions fait monter plus haut que notre mur, et le sapin qui nous protège du vis-à-vis. Puis voilà qu’il s’en prend au seul petit arbre survivant dans son jardin. Rien. Il ne reste rien de vert dans ce jardin ! Trois hauts murs blancs, un amas d’arbres et de branches au sol et, près de la porte, les déchets organiques des derniers jours qui sont, je suppose, le début d’un compost bien mal placé…
Il me reste un espoir, c’est que de cette destruction inutile naisse un nouveau et joli jardin. Et que de nouvelles plantations soient faites. Je crains que ce ne soit malheureusement pas le cas : la maison voisine est fort sombre et ces « travaux » sont un moyen d’en rendre l’intérieur plus lumineux.
Nos voisins aiment le béton de la ville !